L’année 2019 a été riche en découvertes mammalogiques (Martre des pins, Chat sauvage, Chien viverrin et bien d’autres) mais ce début d’année 2020 commence sur les chapeaux de roues avec la première donnée confirmée de Castor dans le Nord depuis plus d’un siècle et demi.
L’observation revient à Fabien Ruysschaert, qui a su déceler les importants écorçages au bord de l’eau, indices de présence caractéristiques de cette espèce aux mœurs discrètes.

Des pièges à poils ont été mis en place par les agents de l'Office Français de la Biodiversité (OFB) de manière à vérifier qu’il s’agit bien du Castor d’Eurasie (Castor fiber). L'OFB en charge du suivi de l'espèce par le ministère de l'écologie, assure dans le cadre de son réseau national le suivi scientifique et la validation de données. Ses actions sont évidemment menées en étroite collaboration avec les acteurs locaux tel que le GON.

Après avoir probablement transité par le département en longeant l’Oise (rivière) pour s’installer dans le nord de l’Aisne il y a quelques années, l’espèce semble tenter aujourd’hui de s’implanter dans l’Avesnois. Bien que prévisible étant donné l’expansion généralisée du Castor en France et en Belgique, on ne peut que se réjouir du retour de ce mammifère emblématique qui favorise toute une biodiversité dans son sillage. En effet, ce rongeur herbivore dit « ingénieur » crée des micro-habitats propices aux insectes, amphibiens, poissons et indirectement à leurs prédateurs dont la Cigogne noire par exemple.

Depuis le début du XX^e siècle, le Castor fait progressivement son retour en France au gré des dispersions et des réintroductions mais en l’occurrence ici il s’agit d’une arrivée naturelle, probablement en provenance du Hainaut belge.

Toute information d’indices de présence et/ou d’observation de castor peuvent être remontées au service départemental de l’OFB au 03.27.49.70.54.